Addiction : une chorégraphie inconsciente
- keyshypnosepnl
- 15 juil.
- 3 min de lecture
Un processus automatique répété, enraciné dans une tentative d’autorégulation émotionnelle

L’addiction s’inscrit dans un processus structuré de manière inconsciente. Elle représente une stratégie d’adaptation automatique dite mécanisme de coping, mise en place par l’organisme pour gérer un état intérieur perçu comme désagréable, menaçant, douloureux ou incontrôlable.
Ce mécanisme, souvent inconscient, vise à réduire une tension émotionnelle, même si la réponse adoptée devient à terme problématique. Il suit un enchaînement précis d’étapes, comparable à une chorégraphie psychocorporelle, qui se met en place sans que la personne en ait toujours conscience.
Le cycle de l’addiction : une chorégraphie en sept temps
Tension interne/Vide émotionnel :
Le point de départ est souvent un état émotionnel désagréable : stress, solitude, ennui, frustration, anxiété… il peut s’agir d’un mal-être diffus ou d’une tension bien identifiée, mais dans tous les cas, l’organisme cherche à rétablir un équilibre.
Intrusion mentale/Association à l’objet addictif :
Le cerveau génère une image mentale ou une pensée associée à l’objet addictif, perçu comme source de soulagement ou de réconfort.
Ce phénomène est rapide, automatique, et souvent renforcé par les expériences passées.
Activation physiologique/Craving :
Le corps entre en résonance : tensions musculaires, salivation, fébrilité, nervosité… Le besoin devient physique, palpable, et la sensation de manque s’installe.
Rationalisation :
Le mental intervient pour justifier le passage à l’acte, souvent avec des arguments rassurants : « C’est juste un, une. J’ai eu une journée difficile. Je le mérite. »
Passage à l’acte :
L’objet est consommé (la cigarette est allumée, la nourriture ingérée, l’écran activé…).
Un soulagement immédiat est ressenti, souvent accompagné d’un sentiment de relâchement.
Phase de retour : culpabilité, honte ou vide :
Très rapidement, une ambivalence émotionnelle s’installe. Le soulagement est suivi de culpabilité, de honte ou de regret. Le corps et l’esprit rebasculent dans un inconfort, souvent plus fort.
Boucle de répétition :
La tension revient. Le cycle est prêt à recommencer, et s’installe comme une boucle d’autorenforcement. À chaque passage, le cerveau apprend un peu plus à reproduire le même schéma, ancrant l’automatisme et enregistre cette stratégie comme fonctionnelle, même si elle devient, avec le temps, limitante voire destructrice.
Le rythme de l'addiction : une danse mentale et émotionnelle
Le processus d’addiction n’est ni linéaire ni ponctuel. Il se répète en boucle, selon un enchaînement de séquences qui devient familier, prévisible, parfois même rassurant. Chaque geste, pensée, émotion semble suivre un rythme appris, intégré, exécuté sans mise en conscience.
Ce cycle est autoentretenu : chaque passage renforce les suivants, consolidant les connexions entre tension, comportement et soulagement immédiat.
Mais cette danse addictive, à force d’être répétée, enferme plus qu’elle ne libère et suit une logique de court-circuit émotionnel en déconnectant la personne d’autres ressources.
Ce n’est pas l’objet en lui-même qui est recherché, mais ce qu’il permet d’éviter ou de soulager. Il devient un médiateur entre un inconfort, un déséquilibre et un apaisement immédiat, au détriment d’autres formes de régulation.
Ce cycle n’est pas une ligne droite, mais une spirale.
Sortir de la danse addictive ne consiste pas à s’opposer frontalement au comportement. Il s’agit plutôt de :
Mettre en lumière le fonctionnement inconscient
Identifier les déclencheurs internes et externes
Reconnaître les besoins masqués par l’addiction
Identifier les peurs
Introduire des alternatives ajustées, durables et respectueuses du fonctionnement psychique et émotionnel.
L’hypnose permet d’interrompre cette chorégraphie automatique, non pas par la contrainte, mais en accédant aux schémas inconscients qui la sous-tendent.
En travaillant sur les perceptions internes, les déclencheurs émotionnels, contextuels et les réponses conditionnées, l’hypnose facilite l’émergence de nouvelles options plus ajustées, libérées de la répétition.
Elle permet ainsi de redonner du mouvement là où il y avait de l’automatisme, et d’accompagner la personne vers une régulation plus consciente.
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CABINET KEYS HYPNOSE & PNL, proche Vincennes et Saint-Mandé